La sortie en 2016 de Resident Evil : Chapitre Final, voir même de Resident Evil : Vendetta (un anime) en 2017 nous poussent à nous pencher une nouvelle fois sur les différentes adaptations cinéma de ces jeux vidéo, à commencer par la toute première, sortie en 2002. À l'époque, le nom de Paul W. S. Anderson était associé à deux films : Mortal Kombat et Event Horizon. Event Horizon ayant été une très bonne surprise, le voir à la tête de Resident Evil était donc plutôt une bonne nouvelle.

Sous la ville de Raccoon City (pourquoi ce nom ?) se dissimule un laboratoire de recherche top secret appartenant à la société Umbrella. De dangereuses expériences y sont menées, des virus y sont créés et manipulés, et l'un d'entre eux finit évidemment par échapper à leur vigilance et à se répandre au sein du laboratoire, provoquant la mort des employés enfermés à l'intérieur. Une équipe d'intervention est alors envoyée sur place pour découvrir ce qui s'est passé et reprendre le contrôle de la situation. Une tâche bien plus difficile qu'anticipé.

Ceux et celles d'entre nous qui ont joué aux jeux vidéo Resident Evil attendaient certainement cette adaptation avec impatience et espéraient y retrouver les frissons et sursauts subis pendant les heures de jeu. Et de ce point de vue-là, ce premier Resident Evil est malheureusement une relative déception. Relative car on retrouve bien nombre d'éléments emblématiques du jeu, les zombies, les chiens, l'une des créatures emblématiques, le virus, le train, Umbrella, etc. Mais le suspens et la tension ressentis dans le jeu sont malheureusement absents de la version cinéma, Paul W. S. Anderson ayant décidé de miser sur l'action plutôt que sur l'horreur.

Les protagonistes sont en effet des militaires entraînés au combat et armés jusqu'aux dents. Aucun personnage n'est réellement vulnérable, pas même Alice, interprétée par Milla Jovovich et faussement "en danger" au départ. Mais même si Resident Evil, le film, n'est pas parfaitement fidèle au jeu vidéo, cela reste malgré tout un bon divertissement et il aura au moins eu le mérite de lancer la machine. Les acteurs sont bons, l'intrigue pleine de rebondissements (même si elle est gentiment bancale), et seuls les effets spéciaux laissent à désirer par moments.

Les fans purs et durs des jeux vidéos n'aimeront probablement pas ce Resident Evil, et nous-même ne sommes que moyennement convaincus. Mais d'un point de vue purement cinématographique et horrifique, le film tient la route et peut satisfaire les spectateurs moins influencés par les jeux. Parce que nous sommes toujours plus indulgents en début de série, nous lui attribuons une petite pastille jaune et espérons que la suite de la franchise saura redresser quelque peu la barre.